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le volcan d’or.

— Je vous le souhaite, approuva l’agent-chef, car elle m’a paru composée d’un ramassis de gens de la pire espèce.

— Ou peuvent-ils aller ainsi ? questionna Summy Skim.

— Sans doute à la recherche de nouveaux gisements, puisqu’ils avaient un matériel de prospecteurs.

— Avez-vous donc entendu dire qu’il y en eût dans cette partie du Dominion ? demanda Ben Raddle.

— Il en existe assurément, répondit l’agent-chef. Il ne reste qu’à les trouver. »

L’agent-chef n’en savait pas davantage. Il ne fit pas la moindre allusion au Golden Mount, qui cependant ne devait pas être très éloigné du Fort Mac Pherson.

Ben Raddle en fut satisfait. Il préférait que le secret de Jacques Ledun ne fût connu de personne. Par contre, une telle ignorance ne laissa pas d’impressionner Summy Skim, qui doutait toujours de l’existence de la Montagne d’Or. Pour en avoir le cœur net, il demanda à l’agent-chef s’il y avait des volcans dans le Nord. Celui-ci déclara qu’il n’en avait jamais entendu parler, et cette réponse augmenta la perplexité de Summy.

Le Scout se contenta de dire à son camarade de régiment que la caravane allait précisément à la recherche de territoires aurifères vers l’embouchure de la Mackensie. Il ajouta, qu’après une marche d’un mois, elle serait désireuse de se reposer deux ou trois jours au Fort Mac Pherson, si on voulait bien lui accorder l’hospitalité.

La requête de Bill Stell fut exaucée sans difficulté. En ce moment, d’ailleurs, le fort ne renfermait que sa petite garnison réglementaire. Les chasseurs n’y étaient attendus que dans un mois. On ne manquait donc pas de place, et la caravane put se loger à l’aise sans causer aucun dérangement.

Ben Raddle remercia vivement l’agent-chef de ce bon accueil, et, en moins d’une heure, l’installation du personnel et du matériel était terminée.