Page:Verne - Le volcan d'or.pdf/113

Cette page a été validée par deux contributeurs.
93
jane edgerton and c°.

naient de ces dures campagnes plus misérables qu’auparavant ?

Ben Raddle fit connaître à Bill Stell son projet de partir pour Dawson City dans le plus court délai.

« Bien, monsieur, répondit le Scout. Tout à votre service. C’est mon métier de guider les voyageurs, et je suis outillé en conséquence.

— Je le sais, Scout, dit Ben Raddle, et je sais aussi que l’on peut s’en rapporter à vous.

— Vous ne comptez rester que quelques semaines à Dawson City ? demanda Bill Stell.

— C’est probable.

— Il ne s’agit pas alors d’exploiter un claim ?

— Je l’ignore. Pour le moment il n’est question que de chercher à vendre celui que nous possédons, mon cousin et moi, et qui nous est venu par héritage. Une proposition d’achat nous a déjà été faite ; mais, avant de l’accepter, nous avons voulu nous rendre compte de la valeur de notre propriété.

— C’est prudent, mon sieur Raddle. Dans ces sortes d’affaires, il n’est de ruses qu’on n’emploie pour tromper le monde. Il faut se défier…

— C’est ce qui nous a décidés à entreprendre ce voyage.

— Et, lorsque vous aurez vendu votre claim, vous reviendrez à Montréal ?

— C’est notre intention. Après nous avoir conduits à l’aller, Scout, vous aurez, sans doute, à nous conduire au retour.

— Nous pourrons nous entendre à ce sujet, répondit Bill Stell. Comme je n’ai pas l’habitude de surfaire, voici dans quelles conditions je traiterai avec vous, monsieur Raddle.

Il s’agissait, en somme, d’un voyage dont la durée serait de trente à trente-cinq jours, et pour lequel le Scout aurait à fournir chevaux ou mules, attelages de chiens, traîneaux, bateaux et tentes de campement. Il devait, en outre, pourvoir à l’entretien de sa caravane, et l’on pouvait se fier à lui pour cela, car, mieux