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jane edgerton and c°.

peu à peu, lorsque les mines du Klondike seront vides, et, cela, malgré les sociétés financières qui se forment pour établir des communications plus faciles, malgré même le chemin de fer qu’il est question de construire de Wrangel à Dawson City.

Au moment où y arrivait le Foot Ball, Skagway regorgeait d’émigrants, les uns amenés par les paquebots de l’océan Pacifique, les autres par les railways canadiens ou les railroads des États-Unis, tous à destination des territoires du Klondike.

Quelques voyageurs se faisaient transporter jusqu’à Dyea, bourgade située à l’extrémité du canal, non par des steamers, pour lesquels la profondeur du canal eût été insuffisante, mais sur des bateaux plats construits de manière à pouvoir franchir la distance séparant les deux cités, ce qui abrégeait d’autant la pénible route de terre.

De toutes manières, c’est à Skagway, d’ailleurs, que commence la partie pénible du voyage, après ce transport relativement facile à bord des paquebots qui font le service du littoral.

Les deux cousins avaient fait le choix d’un hôtel, car Skagway en possédait déjà plusieurs. Ils y occupaient la même chambre, pour un prix qui dépassait encore ceux de Vancouver. Aussi mettraient-ils tous leurs soins à la quitter le plus promptement possible.

Les voyageurs pullulaient dans cet hôtel, en attendant leur départ pour le Klondike. Toutes les nationalités se coudoyaient dans le dining-saloon, où, seule, la nourriture était malheureusement alaskienne. Mais avaient-ils le droit de se montrer difficiles, tous ces émigrants à qui pendant plusieurs mois tant de privations seraient imposées ?

Summy Skim et Ben Raddle ne devaient pas avoir, durant leur séjour à Skagway, l’occasion de rencontrer ces deux Texiens, avec l’un desquels Summy avait si rudement pris contact au moment de quitter le Foot Ball. Dès leur arrivée, Hunter et Malone étaient repartis pour le Klondike. Comme ils retournaient là d’où