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le claim 129


En cet endroit, le Forty Miles Creek se courbait légèrement de manière à présenter sa convexité vers l’est. Sur cette courbure, comprenant environ quatre cents mètres, se succédaient un certain nombre de claims délimités par des poteaux, suivant les règles de la loi minière du district, qui est libellée en ces termes :

Toute personne au-dessus de dix-huit ans, porteur du permis spécial de chasse, pêche et mine, valable pour un an moyennant dix dollars, a le droit d’occuper un placer-claim de deux cent cinquante pieds le long du ruisseau, la largeur du parallélogramme ne pouvant dépasser mille pieds d’une rive à l’autre, en tirant une ligne horizontale à trois pieds au-dessus du niveau des eaux.

C’est conformément à cette loi qu’était établi le 129, propriété de Josias Lacoste, le plus en amont du Forty Miles sur le territoire du Klondike. Il confinait à la frontière alasko-canadienne, entre les deux poteaux dont l’un portait son numéro et l’autre la date de sa concession.

Ce claim ne s’étendait que sur la rive droite du creek, ainsi qu’il en est de ceux qui sont compris sous la dénomination de placer-claim de rivière.

On le voit, la limite occidentale du 129 était formée par la frontière, et si les commissaires décidaient de reculer celle-ci vers l’est, il n’appartiendrait plus au territoire du Dominion. Donc, il importait que le travail de rectification fût achevé, en fixant d’une façon définitive la situation du cent quarante et unième méridien. Et cela n’intéressait pas seulement le claim de Josias Lacoste, mais tous ceux qui confinaient à la frontière dans toute sa partie limitant le Klondike.

Au-delà du claim 129, vers le nord, dans l’entre-deux de collines assez élevées, s’étendait une prairie verdoyante que bordaient de chaque côté

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