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bèze, sur une superficie encore indéterminée, qui dépasse vraisemblablement celle des trois autres. Là, en effet, se développe l’immense étendue de région ignorée que présente cette partie de l’Afrique parallèle à l’équateur, au nord de l’Ogoué et du Congo, sur un million de kilomètres carrés, — près de deux fois la surface de la France.

On ne l’a point oublié, il entrait dans la pensée du Portugais Urdax de ne pas s’aventurer à travers cette forêt, mais de la contourner par le nord et l’ouest. D’ailleurs, comment le chariot et son attelage auraient-ils pu circuler au milieu de ce labyrinthe ? Quitte à accroître l’itinéraire de quelques journées de marche, la caravane suivrait, le long de la lisière, un chemin plus facile qui conduisait à la rive droite de l’Oubanghi, et, de là, il serait aisé de regagner les factoreries de Libreville.

À présent, la situation était modifiée. Plus rien des impedimenta d’un nombreux personnel, des charges d’un matériel encombrant. Plus de chariot, plus de bœufs, plus d’objets de campement. Seulement trois hommes et un jeune enfant, auxquels manquaient les moyens de transport à cinq cents lieues du littoral de l’Atlantique.

Quel parti convenait-il de prendre ? En revenir à l’itinéraire indiqué par Urdax,