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bok à Llanga qu’ils enlevèrent en un tour de main.

La harde n’était plus qu’à trois cents mètres. En deux ou trois minutes, elle aurait atteint le tertre :

« Cher ami, êtes-vous satisfait ?… demanda ironiquement John Cort à son camarade.

— Ce n’est encore que de l’imprévu, John !

— Sans doute, Max, mais ce qui serait de l’extraordinaire, c’est que nous parvinssions à sortir sains et saufs de cette affaire !

— Oui… à tout prendre, John, mieux eût valu ne point être exposé à cette attaque d’éléphants dont le contact est parfois brutal…

— C’est vraiment incroyable, mon cher Max, comme nous sommes du même avis ! » se contenta de répondre John Cort.

Ce que répliqua Huber, son ami ne put l’entendre. À cet instant éclatèrent des beuglements d’épouvante, puis de douleur, qui eussent fait tressaillir les plus braves.

En écartant le feuillage, Urdax et Khamis reconnurent ce qui se passait à une centaine de pas du tertre.

Après s’être sauvés, les bœufs ne pouvaient plus fuir que dans la direction de la forêt. Mais ces animaux, à la marche lente et mesurée, y parviendraient-ils avant d’avoir été atteints ?… Non, et ils furent bientôt repoussés… En vain se défendirent-ils à coups