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fabriquent avec la partie gluante de leurs fruits une boisson rafraîchissante, ils ont l’habitude de mêler les gousses de ces arbres au riz dont ils se nourrissent, surtout dans les provinces littorales.

Les tamarins étaient assez rapprochés pour que leur basse frondaison fût entrelacée, ce qui permettrait de passer de l’un à l’autre. Leur tronc mesurait à la base une circonférence de six à huit pieds, et de quatre à cinq près de la fourche. Cette épaisseur présenterait-elle une résistance suffisante, si les animaux se précipitaient contre le tertre ?

Les troncs n’offraient qu’une surface lisse jusqu’à la naissance des premières branches étendues à une trentaine de pieds au-dessus du sol. Étant donnée la grosseur du fût, atteindre la fourche eût été malaisé si Khamis n’avait eu à sa disposition quelques « chamboks ». Ce sont des courroies en cuir de rhinocéros, très souples, dont les forelopers se servent pour maintenir les attelages de bœufs.

Grâce à l’une de ces courroies, Urdax et Khamis, après l’avoir lancée à travers la fourche, purent se hisser à l’un des arbres. En employant de la même façon une courroie semblable, Max Huber et John Cort en firent autant. Dès qu’ils furent achevalés sur une branche, ils envoyèrent l’extrémité du cham-