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restaient seuls le Portugais et le foreloper, le Français, l’Américain et le jeune garçon.

« Le chariot… le chariot !… » répéta Urdax, qui s’entêtait à le garer derrière le tertre.

Khamis ne put se retenir de hausser les épaules. Il obéit cependant et, grâce au concours de Max Huber et de John Cort, le véhicule fut poussé au pied des arbres. Peut-être serait-il épargné, si la harde se divisait en arrivant au groupe de tamarins ?…

Mais cette opération dura quelque temps, et, lorsqu’elle fut terminée, il était manifestement trop tard pour que le Portugais et ses compagnons pussent atteindre la forêt.

Khamis le calcula, et ne lança que ces deux mots :

« Aux arbres ! »

Une seule chance s’offrait : se hisser entre les branches des tamarins afin d’éviter le premier choc tout au moins.

Auparavant Max Huber et John Cort s’introduisirent dans le chariot. Se charger de tous les paquets de cartouches qui restaient, assurer ainsi le service des carabines s’il fallait en faire usage contre les éléphants, et aussi pour la route du retour, ce fut fait en un instant avec l’aide du Portugais et du foreloper, lequel songea à se munir de sa hachette et de sa gourde. En traversant les basses régions de l’Oubanghi, qui sait si ses compagnons et