Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/344

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ce gros homme — on l’imagine — ne devait pas être facile à déplacer, et, s’il ne s’y prêtait pas, comment réussir à le pousser hors de la case ?…

Khamis et John Cort, se joignant à Max Huber, saisirent le docteur par le bras.

Celui-ci, très vigoureux encore, les repoussa et se recoucha tout de son long en gigotant comme un crustacé qu’on a retourné sur le dos.

« Diable ! fit Max Huber, il est aussi lourd à lui seul que toute la Triplice…

— Docteur Johausen ?… » cria une dernière fois John Cort.

Sa Majesté Msélo-Tala-Tala, pour toute réponse, se gratta de la façon la plus simiesque…

« Décidément, dit Max Huber, rien à obtenir de cette bête humaine !… Il est devenu singe… qu’il reste singe et continue à régner sur des singes ! »

Il n’y eut plus qu’à quitter la demeure royale. Par malheur, tout en grimaçant, Sa Majesté s’était mise à crier, et si fort qu’elle devait avoir été entendue, si des Wagddis se trouvaient dans le voisinage.

D’autre part, perdre quelques secondes, c’était s’exposer à manquer une occasion si favorable… Raggi et ses guerriers allaient peut-être accourir… La situation des étran-