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dates, depuis celle du 27 juillet 1894 jusqu’à celle du 24 août de la même année.

Il était donc démontré que le docteur avait débarqué le 29 juillet, achevé son installation le 13 août, habité sa cage jusqu’au 25 du même mois, soit, au total, treize jours pleins.

Pourquoi l’avait-il abandonnée ?… Était-ce de son propre gré ?… Évidemment, non. Que les Wagddis s’avançassent parfois jusqu’aux rives du rio, Khamis, John Cort et Max Huber savaient à quoi s’en tenir à cet égard. Ces feux qui illuminaient la lisière de la forêt à l’arrivée de la caravane, n’étaient-ce pas eux qui les promenaient d’arbre en arbre ?… De là cette conclusion que ces primitifs découvrirent la cabane du professeur, qu’ils s’emparèrent de sa personne et de son matériel, que le tout fut transporté au village aérien.

Quant au serviteur indigène, il s’était enfui sans doute à travers la forêt. S’il eût été conduit à Ngala, John Cort, Max Huber, Khamis l’eussent déjà rencontré, lui qui n’était pas roi et qui n’habitait point la case royale. D’ailleurs, il aurait figuré dans la cérémonie de ce jour auprès de son maître en qualité de dignitaire, et pourquoi pas de premier ministre ?…

Ainsi, les Wagddis n’avaient pas traité le docteur Johausen plus mal que Khamis et ses compagnons. Très probablement frappés de