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diennement fournis de gibier, particulièrement de la chair de diverses antilopes, oryx, inyalas, sassabys, waterbucks, si nombreux dans la forêt de l’Oubanghi. Leur serviteur Kollo ne les laissait manquer de rien ; il renouvelait chaque jour la provision d’eau fraîche pour les besoins du ménage, et la provision de bois sec pour l’entretien du foyer.

Et puis, à faire usage des carabines comme armes de chasse, il y aurait eu l’inconvénient d’en révéler la puissance. Mieux valait garder ce secret et, le cas échéant, les utiliser comme armes offensives ou défensives.

Si leurs hôtes étaient pourvus de viande, c’est que les Wagddis s’en nourrissaient aussi, tantôt grillée sur des charbons, tantôt bouillie dans les vases de terre fabriqués par eux. C’était même ce que Kollo faisait pour leur compte, acceptant d’être aidé par Llanga, sinon par Khamis, qui s’y fût refusé dans sa fierté indigène.

Il convient de noter — et cela au vif contentement de Max Huber — que le sel ne faisait plus défaut. Ce n’était pas ce chlorure de sodium qui est tenu en dissolution dans les eaux de la mer, mais ce sel gemme fort répandu en Afrique, en Asie, en Amérique et dont les efflorescences devaient couvrir le sol aux environs de Ngala. Ce minéral, — le seul qui entre dans l’alimentation, — rien que