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était couché sur le radeau. Et, depuis, Llanga affirmait avoir appris de son père que le village s’appelait Ngala et le chef Msélo-Tala-Tala.

Enfin, après une heure de promenade, le foreloper et ses compagnons atteignirent l’extrémité du village. Là s’élevait une case plus importante. Établie entre les branches d’un énorme bombax, la façade treillissée de roseaux, sa toiture se perdait dans le feuillage.

Cette case, était-ce le palais du roi, le sanctuaire des sorciers, le temple des génies, tels qu’en possèdent la plupart des tribus sauvages, en Afrique, en Australie, dans les îles du Pacifique ?…

L’occasion se présentait de tirer de Li-Maï quelques renseignements plus précis. Aussi, John Cort, le prenant par les épaules et le tournant vers la case, lui dit :

« Msélo-Tala-Tala ?… »

Un signe de tête fut toute la réponse qu’il obtint.

Donc, là demeurait le chef du village de Ngala, Sa Majesté Wagddienne.

Et, sans autre cérémonie, Max Huber se dirigea délibérément vers la susdite case.

Changement d’attitude de l’enfant, qui le retint en manifestant un véritable effroi.

Nouvelle insistance de Max Huber, qui