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soleil levant, se découpaient en un lointain horizon.

Quant au lit de la rivière, une eau transparente, au courant tranquille, l’emplissait à pleins bords, charriant de vieux troncs, des paquets de broussailles, des tas d’herbes arrachées aux deux berges rongées par le courant.

Tout d’abord, sa mémoire rappela à John Cort qu’il avait entendu le mot « ngora » prononcé à proximité de la grotte pendant la nuit. Il chercha donc à voir si quelque créature humaine rôdait aux environs.

Que des nomades s’aventurassent parfois à descendre cette rivière pour rejoindre l’Oubanghi, c’était chose admissible, et sans en tirer cette conclusion que l’immense aire de la forêt développée vers l’est jusqu’aux sources du Nil fût fréquentée par les tribus errantes ou habitée par des tribus sédentaires.

John Cort n’aperçut aucun être humain aux abords du marécage, ni sur les rives du cours d’eau.

« J’ai été dupe d’une illusion, pensait-il. Il est possible que je me sois endormi un instant, et c’est dans un rêve que j’ai cru entendre ce mot. »

Aussi ne dit-il rien de l’incident à ses compagnons.

« Mon cher Max, demanda-t-il alors, avez-