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« C’est là qu’il faut camper, à mon avis…, proposa John Cort.

— Oui… là…, approuva le foreloper, et soyez sûrs que ce rio nous conduira jusqu’à l’Oubanghi. »

En effet, il ne serait pas difficile d’établir un radeau et de s’abandonner au courant de cette rivière.

Il y eut, avant d’atteindre sa rive, à franchir un terrain très marécageux.

Le crépuscule n’ayant qu’une très courte durée en ces contrées équatoriales, l’obscurité était déjà profonde lorsque le foreloper et ses compagnons s’arrêtèrent sur une berge assez élevée.

À cet endroit, les arbres étaient rares et présentaient des masses plus épaisses en amont et en aval.

Quant à la largeur de la rivière, John Cort crut pouvoir l’évaluer à une quarantaine de mètres. Ce n’était donc pas un simple ruisseau, mais un affluent d’une certaine importance dont le courant ne semblait pas très rapide.

Attendre au lendemain pour se rendre compte de la situation, c’est ce que la raison indiquait. Le plus pressé étant de trouver un abri sec afin d’y passer la nuit, Khamis découvrit à propos une anfractuosité rocheuse, sorte de grotte évidée dans le calcaire de la