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Le foreloper remarqua en outre que non seulement les guêpes, mais encore les mouches tsé-tsé abondaient sur les buissons. Heureusement, s’il faut se préserver de l’aiguillon des premières, il n’y a pas à se préoccuper de la morsure des secondes. Leur venin n’est mortel qu’aux chevaux, aux chameaux, aux chiens, non à l’homme, pas plus qu’aux bêtes sauvages.

La petite troupe descendit ainsi vers le sud-ouest jusqu’à six heures et demie du soir, étape à la fois longue et fatigante. Déjà Khamis s’occupait de choisir un bon emplacement de halte pour la nuit, lorsque Max Huber et John Cort furent distraits par les cris de Llanga.

Selon son habitude, le jeune garçon s’était porté en avant, furetant de côté et d’autre, quand on l’entendit appeler à toute voix. Était-il aux prises avec quelque fauve ?…

John Cort et Max Huber coururent dans sa direction, prêts à faire feu… Ils furent bientôt rassurés.

Monté sur un énorme tronc abattu, tendant sa main vers une large clairière, Llanga répétait de sa voix aiguë :

« Le rio… le rio ! »

Khamis venait de les rejoindre, et John Cort de lui dire simplement :

« Le cours d’eau demandé. »