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la carte mise en circulation.

pas défendu de partir ensemble, ils partiraient. Cela valait mieux pour l’un et pour l’autre.

Au surplus, Mrs Titbury l’exigea, comme elle exigea aussi que M. Titbury remplit son rôle de partenaire, car de tels déplacements et les frais qu’ils occasionneraient épouvantaient ce bonhomme aussi timoré qu’avare. Mais l’impérieuse Kate s’était formellement prononcée, et Hermann avait dû obéir.

De même, en ce qui regardait Tom Crabbe, que son entraîneur ne quittait jamais, et qu’il entraînerait d’un fameux train, on pouvait l’en croire !

Quant au commodore Urrican, à Max Réal, à Harris T. Kymbale, voyageraient-ils seuls ou emmèneraient-ils un domestique ?… Ils ne s’étaient pas encore prononcés à cet égard. Aucune clause du testament ne leur interdisait de le faire. Libre d’ailleurs de les accompagner qui le voudrait, et de parier pour l’un ou pour l’autre comme on parie pour des chevaux de course.

Il serait superflu d’ajouter que l’excentricité posthume de William J. Hypperbone avait produit un effet immense dans le nouveau et même dans l’ancien continent.

Nul doute, étant donnée l’ardeur spéculative des Américains, qu’ils n’engageassent des sommes énormes sur les chances de cette émotionnante partie.

Seuls, il est vrai, avec leurs ressources personnelles, Hermann Titbury et Hodge Urrican, fort riches, et aussi John Milner, qui gagnait beaucoup d’argent à exhiber Tom Crabbe, ne risquaient pas d’être arrêtés en route faute du paiement des primes. En ce qui concernait Harris T. Kymbale, la Tribune, — et quelle réclame pour ce journal ! — était prête à lui ouvrir les crédits nécessaires.

Max Réal, lui, ne se préoccupait pas autrement de ces obligations financières, qui se produiraient ou ne se produiraient pas. Il aviserait, le cas échéant.

En ce qui touchait Lissy Wag, Jovita Foley s’était contentée de lui dire :