toute hâte chez le notaire. Et quelle fut la surprise, — oh ! des plus agréables, — qu’éprouva maître Tornbrock, lorsque, une demi-heure plus tard, il se retrouva en présence de son client, aussi bien portant qu’il l’eût jamais été.
Et voici à quoi William J. Hypperbone avait réfléchi depuis sa résurrection, et le parti auquel il s’était arrêté, — ce qui ne saurait étonner d’un pareil personnage.
Puisqu’il avait institué par testament la fameuse partie qui devait donner lieu à tant d’agitations, de déceptions, de surprises, il entendait que cette partie se jouât entre les partenaires désignés par le sort, et il en subirait toutes les conséquences.
« Alors, reprit maître Tornbrock, vous serez certainement ruiné, puisque l’un des six la gagnera… Il est vrai, puisque vous n’êtes pas mort, — ce dont je vous félicite très sincèrement, — votre testament devient caduc et ses dispositions sont de nul effet. Donc pourquoi laisser jouer cette partie ?…
— Parce que j’y prendrai part.
— Vous ?…
— Moi.
— Et comment ?…
— Je vais ajouter un codicille à mon testament et introduire un septième partenaire, qui sera William J. Hypperbone sous les initiales X K Z.
— Et vous jouerez ?…
— Je jouerai comme les autres.
— Mais vous devrez vous conformer aux règles établies…
— Je m’y conformerai…
— Et si vous perdez…
— Je perdrai… et toute ma fortune ira au gagnant.
— C’est résolu ?…
— Résolu… Puisque je ne me suis distingué par aucune excentricité jusqu’ici, au moins vais-je me montrer excentrique sous le couvert de ma fausse mort. »