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la cloche d’oakswoods.

Enfin, on saurait bientôt à quoi s’en tenir sur ses prénoms, nom et qualités, et, son identité établie, l’Union compterait un nouveau nabab en remplacement de William J. Hypperbone.

Voici maintenant quelle était la situation des six autres partenaires à la date du 3 juillet, neuf jours après le tirage final.

Et d’abord, il convient de dire que tous étaient de retour à Chicago, oui ! tous, les uns désespérés, les autres furieux, — on devine lesquels, — et deux tout à fait indifférents à cette issue du match, — et ceux-là, inutile de les nommer.

La semaine était à peine achevée que Max Réal, à peu près remis de sa blessure, était rentré dans sa ville natale en compagnie de Lissy Wag et de Jovita Foley. Il avait regagné la maison de South Halsted Street, tandis que les deux amies rentraient à la maison de Sheridan Street.

Et alors Mme Réal, déjà au courant de l’attentat contre Lissy Wag, apprit, comme tout le monde, le nom du jeune homme auquel la jeune fille devait son salut.

« Ah ! mon enfant… mon enfant… s’écria-t-elle en pressant Max dans ses bras, c’était toi… c’était toi…

— Mais puisque je suis guéri, bonne mère, ne pleure pas !… Ce que j’ai fait là, je l’ai fait pour elle… entends-tu… pour elle… que tu vas connaître… et que tu aimeras autant qu’elle t’aime déjà et que je l’aime ! »

Ce qui est certain, c’est que ce jour-là, Lissy Wag, accompagnée de Jovita Foley, vint rendre visite à Mme Réal. La jeune fille plut infiniment à l’excellente dame, comme celle-ci plut à la jeune fille. Mme Réal la combla de caresses, sans oublier Jovita Foley, si différente de son amie, et pourtant si aimable en son genre…

C’est ainsi que se fit la connaissance entre ces trois personnes, et, quant à ce qu’il en advint, il est nécessaire d’attendre quelques jours pour le savoir.

Ce fut après le départ de Max Réal que Tom Crabbe arriva à Saint-Louis. Dans quel état de fureur et de honte se trouvait John