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suite des aventures du commodore urrican.

On fit venir un brancard, on jeta un matelas dessus, on y étendit le commodore, et on se dirigea vers le bureau de poste au milieu d’une foule grossissante.

Key West. — Maison espagnole.

Vif étonnement des employés qui crurent d’abord à une erreur. Est-ce qu’on prenait leur bureau pour la morgue ?… Mais, lorsqu’ils apprirent que ce corps était celui du commodore Urrican, l’un des partants du match Hypperbone, leur étonnement fit place à l’émotion. Il était donc là, devant ce guichet du télégraphe, là où le coup de dés par cinq et quatre l’avait envoyé de si loin… et dans quel état !… Turk s’avança, puis, d’une voix forte, qui fut entendue de tous :

« Y a-t-il une dépêche pour le commodore Hodge Urrican ?… demanda-t-il.

— Pas encore, répondit l’employé.

— Eh bien, monsieur, reprit Turk, vous voudrez bien certifier que nous étions ici avant elle. »