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LE SUPERBE ORÉNOQUE.

— Gomo.

— Quel est cet Indien ?…

— Mon père…

— Le malheureux !… s’écria Jacques Helloch. C’est son père qui vient d’être tué… »

Et comme l’enfant pleurait, il lui prit la main, il l’attira près de lui, il le consola par ses caresses.

Gomo se remit, et ses yeux retinrent quelques larmes. Un sûr instinct lui disait qu’il avait là, dans ces étrangers, des protecteurs, des amis…

Valdez lui demanda alors :

« Qui a frappé ton père ?

— Un homme… Il est venu au milieu de la nuit… Il est entré dans la case…

— Cette case qui est là ?… reprit Valdez, en dirigeant sa main vers la paillote.

— Oui… il n’y en a pas d’autre de ce côté.

— D’où venait cet homme ?…

— Je ne sais pas.

— Était-ce un Indien ?…

— Non… un Espagnol.

— Un Espagnol !… s’écria Jacques Helloch.

— Oui… et nous l’avons compris, quand il nous a parlé, répondit Gomo.

— Et que voulait-il ?…

— Il voulait savoir si les Quivas étaient arrivés dans la forêt de la Parima…

— Quels Quivas ?… demanda Valdez aussi vivement que son compagnon aurait pu le faire.

— Les Quivas d’Alfaniz… répondit Gomo.

— La bande de ce forçat évadé ! »

Et aussitôt, Jacques Helloch d’ajouter :

« Ont-ils donc été vus par ici ?…