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le groupe disparu.

de ces divers îlots furent relevés les mêmes indices — plantes et débris, — qui provoquèrent les mêmes conclusions. À propos des troubles dont ces parages avaient été le théâtre, le capitaine Len Guy, le lieutenant, le bosseman et moi, nous étions en parfait accord sur ce qui concernait la complète destruction des indigènes. L’Halbrane n’avait plus à redouter aucune attaque, et cela méritait qu’on en tînt compte.

Maintenant devions-nous conclure que William Guy et ses cinq matelots, après avoir gagné l’une de ces îles, eussent péri, eux aussi, dans l’engloutissement de cet archipel ?…

Voici, à ce sujet, le raisonnement que le capitaine Len Guy finit par accepter :

« À mon avis, dis-je, et pour me résumer, l’éboulement artificiel de la colline de Klock-Klock a épargné un certain nombre des hommes de la Jane, — sept au moins en comprenant Patterson — et en outre le chien Tigre dont nous avons retrouvé les restes près du village. Puis, à quelque temps de là, lors de la destruction d’une partie de la population tsalalaise due à une cause que j’ignore, ceux des indigènes qui n’avaient pas succombé ont quitté Tsalal pour se réfugier sur les autres îles du groupe. Restés seuls, en parfaite sécurité, le capitaine William Guy et ses compagnons ont pu facilement vivre là où vivaient avant eux plusieurs milliers de sauvages. Des années s’écoulèrent, — dix à onze ans, — sans qu’ils fussent parvenus à sortir de leur prison, bien qu’ils aient dû l’essayer, je n’en doute pas, soit avec une des embarcations indigènes, soit avec un canot construit de leurs propres mains. Enfin, il y a environ sept mois, après la disparition de Patterson, un tremblement de terre vint bouleverser l’île Tsalal et engloutir ses voisines. C’est alors, suivant moi, que William Guy et les siens, ne la jugeant plus habitable, ont dû s’embarquer pour tenter de revenir au cercle antarctique. Très vraisemblablement cette tentative n’aura pas réussi, et, en fin de compte, sous l’action d’un courant qui portait au sud, pourquoi n’auraient-ils pas gagné ces terres entrevues par Dirk Peters et