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LE SECRET DE WILHELM STORITZ.

sence, et Marc, d’une voix tremblante, murmura ces paroles auxquelles elle ne devait rien comprendre :

« Myra… ma chère Myra !… Oui !… C’est bien toi… Je te sens là… près de moi !… Oh ! je t’en supplie, ma bien aimée, ne me quitte plus !…

— Mon cher Marc… Cet air bouleversé… Tous… vous m’effrayez… Mon père… réponds-moi !… Il y a donc un malheur ici ?…

Marc sentit qu’elle se levait. Il la retint doucement.

— Non, dit-il, rassure-toi. Aucun malheur n’est arrivé, mais parle, Myra, parle encore !… Que j’entende ta voix… toi… toi… ma femme… ma bien-aimée Myra !… »

Oui, cette scène, nous l’avons vue, ces paroles, nous les avons entendues. Et nous restions là, les yeux fixes, immobiles, retenant le souffle, terrifiés par cette pensée que celui-là seul qui aurait pu nous rendre Myra sous sa forme visible était mort en emportant son secret !