— Que comptez-vous faire, monsieur Stepark ? demanda le capitaine Haralan.
— Ce qui est tout indiqué, répondit le chef de police, opérer une descente dans cette maison où nous trouverons peut-être quelque document… quelque indice…
— Mais, pour cette descente, demanda le docteur Roderich, ne vous faut-il pas une autorisation du Gouverneur ?
— Il s’agit d’un étranger, et d’un étranger qui a menacé votre famille. Son Excellence accordera cette autorisation, n’en doutez pas.
— Le Gouverneur était hier à la soirée des fiançailles, fis-je observer.
— Je le sais, monsieur Vidal, et il m’a déjà fait appeler au sujet des faits dont il a été témoin.
— Se les expliquait-il ? demanda le docteur.
— Non ! il ne leur trouvait aucune explication raisonnable.
— Mais, dis-je, lorsqu’il saura que Wilhelm Storitz est mêlé, à cette affaire…
— Il n’en sera que plus désireux de l’éclaircir, répondit M. Stepark. Veuillez m’attendre, Messieurs. Je vais directement au Palais, et, avant une demi-heure, j’aurai rapporté l’autorisation de perquisitionner dans la maison du boulevard Tékéli.
— Où nous vous accompagnerons, dit le capitaine Haralan.
— Si cela vous plaît, capitaine, et vous aussi, monsieur Vidal, accorda le chef de police.
— Moi, dit le docteur Roderich, je vous laisserai aller avec M. Stepark et ses agents. J’ai hâte de retourner à l’hôtel, où vous reviendrez, après la perquisition terminée.
— Et après arrestation faite, s’il y a lieu, déclara M. Stepark, qui me parut décidé à mener rondement cette affaire.
Il partit pour le Palais, et le docteur sortit en même temps que lui, se rendant à l’hôtel, où nous irions le retrouver.
Le capitaine Haralan et moi nous restâmes dans le cabinet