tants, ni d’admettre, par conséquent, la possibilité d’une erreur.
En instituant cette surveillance, le capitaine des bandits rêvait d’un coup de maître. Supprimer le détective ? Il n’y songeait pas. Pour le moment tout au moins, il projetait seulement de s’en emparer. Karl Dragoch en son pouvoir, il aurait ensuite la partie belle pour traiter d’égal à égal, si jamais un sérieux danger le menaçait.
Pendant plusieurs jours, l’occasion de cet enlèvement ne s’était pas présentée. Ou bien la barge s’arrêtait le soir à trop faible distance d’un centre habité, ou bien on rencontrait dans son voisinage trop immédiat quelques-uns des agents égrenés sur la rive et dont la qualité ne pouvait échapper à un professionnel du crime.
Le matin du 29 août, enfin, les circonstances avaient paru favorables. La tempête qui, la nuit précédente, avait protégé la bande pendant qu’elle s’attaquait à la villa du comte Hagueneau, devait avoir plus ou moins dispersé les policiers qui précédaient ou suivaient leur chef le long du fleuve. Peut-être celui-ci serait-il momentanément seul et sans défense. Il fallait en profiter.
Aussitôt la voiture chargée des dépouilles de la villa, Titcha avait été dépêché avec deux des hommes les plus résolus. On a vu comment les trois aventuriers s’étaient acquittés de leur mission, et comment le pilote Serge Ladko était devenu leur prison-