Page:Verne - Le Chemin de France, Hetzel, 1887.djvu/216

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On s’en souvient, je devais être le témoin de M. Jean à Belzingen, et on ne sera pas surpris que je l’aie été à Saint-Sauflieu. Et si union fut assurée d’être heureuse, c’est bien celle-là, ou il n’y en aura jamais.

Pour moi, je rejoignis mon régiment quelques jours après. J’appris à lire, à écrire, et devins, comme je l’ai dit, lieutenant, puis capitaine pendant les guerres de l’Empire.

Voilà mon histoire, que j’ai rédigée pour mettre fin aux discussions de mes amis de Grattepanche. Si je n’ai pas parlé comme un livre d’église, j’ai du moins raconté les choses comme elles ont eu lieu. Et maintenant, lecteurs, permettez que je vous salue de mon épée.


NATALIS DELPIERRE,
Capitaine de cavalerie en retraite.