Page:Verne - Le Chancellor - Martin Paz, Hetzel, 1876.djvu/152

Cette page a été validée par deux contributeurs.
144
le chancellor.

sance inexprimable ! C’est la vie qui coule en moi ! Les muqueuses de mon gosier se lubréfient à ce contact. Je respire autant que je bois cette eau vivifiante, qui pénètre jusqu’au plus profond de mon être !

Nous sommes couchés à la renverse, la bouche ouverte. (Page 143.)

La pluie a duré vingt minutes environ ; puis le nuage, à demi épuisé, s’est fondu dans l’espace.

Nous nous sommes relevés meilleurs, oui ! « meilleurs ». On se presse les mains, on parle ! Il semble que nous soyons sauvés ! Dieu, dans sa miséricorde, nous enverra d’autres nuages qui nous apporteront encore l’eau dont nous avons été si longtemps privés !

Et puis, cette eau qui est tombée sur le radeau ne sera pas perdue. La