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la maison à vapeur.

Hod, tous deux furent d’accord que l’itinéraire ne devait et ne pouvait être modifié. D’ailleurs, il n’avait jamais été question de passer par Cawnpore, et, le Gange une fois franchi à Bénarès, nous devions nous élever directement dans le nord, en traversant la partie orientale des royaumes de l’Oude et du Rohilkhande. Quoi que pût penser Mac Neil, il n’était pas certain que sir Edward Munro voulût revoir Lucknow ou Cawnpore, qui lui rappelleraient tant d’horribles souvenirs ; mais enfin, s’il le voulait, on ne le contrarierait pas sur ce point.

Quant à Nana Sahib ? sa notoriété était telle, que si la notice qui signalait sa réapparition dans la présidence de Bombay avait dit la vérité, nous aurions dû en entendre parler de nouveau. Mais, à notre départ de Calcutta, il n’était déjà plus question du nabab, et les renseignements recueillis sur notre route donnaient à penser que l’autorité avait été induite en erreur.

En tout cas, si, par impossible, il y avait là quelque chose de vrai, si le colonel Munro avait un dessein secret, il pouvait paraître étonnant que Banks, son plus intime ami, n’en fût pas le confident, de préférence au sergent Mac Neil. Mais cela tenait sans doute, ainsi que le dit Banks, à ce qu’il eût tout fait pour empêcher le colonel de se lancer dans de périlleuses et inutiles recherches, tandis que le sergent devait l’y pousser !

Le 19 mai, vers midi, nous avions dépassé la bourgade de Chittra. Steam-House se trouvait maintenant à quatre cent cinquante kilomètres de son point de départ.

Le lendemain, 20 mai, à la nuit tombante, le Géant d’Acier arrivait, après une journée torride, aux environs de Gaya. La halte se fit sur le bord d’une rivière sacrée, le Phalgou, qui est bien connue des pèlerins. Les deux maisons s’établirent sur une jolie berge, ombragée de beaux arbres, à deux milles à peu près de la ville.

Notre intention était de passer trente-six heures en cet endroit, c’est-à-dire deux nuits et un jour, car le lieu était très curieux à visiter, ainsi que je l’ai dit plus haut.

Le lendemain, dès quatre heures du matin, afin d’éviter les chaleurs de midi, Banks, le capitaine Hod et moi, après avoir pris congé du colonel Munro, nous nous dirigions vers Gaya.

On affirme que cent cinquante mille dévots affluent annuellement dans ce centre des établissements brahmaniques. En effet, aux approches de la ville, les chemins étaient envahis par un très grand nombre d’hommes, de femmes,