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la maison à vapeur.

— Et depuis quand ?…

— Depuis le jour où, après y avoir vingt fois risqué ma vie, répondit le capitaine Hod, je suis parvenu à atteindre le sommet du Vrigel, dans le royaume de Bouthan. On affirmait que jamais être humain n’avait foulé du pied la cime de ce pic ! J’y mettais donc quelque amour-propre ! Enfin, après mille dangers, j’arrive au faîte, et que vois-je ? ces mots gravés sur une roche : « Durand, dentiste, 14, rue Caumartin, Paris ! » Depuis lors, je ne grimpe plus ! »…

Brave capitaine ! Il faut pourtant avouer qu’en nous racontant cette déconvenue, Hod faisait une si plaisante grimace, qu’il était impossible de ne pas rire de bon cœur !

J’ai parlé plusieurs fois des « sanitariums » de la péninsule. Ces stations, situées dans la montagne, sont très fréquentées, pendant l’été, par les rentiers, les fonctionnaires, les négociants de l’Inde, que dévore l’ardente canicule de la plaine.

Au premier rang, il faut nommer Simla, située sur le trente et unième parallèle et à l’ouest du soixante-quinzième méridien. C’est un petit coin de la Suisse, avec ses torrents, ses ruisseaux, ses chalets agréablement disposés sous l’ombrage des cèdres et des pins, à deux mille mètres au-dessus du niveau de la mer.

Après Simla, je citerai Dorjiling, aux maisons blanches, que domine le Kinchinjinga, à cinq cents kilomètres au nord de Calcutta, et à deux mille trois cent mètres d’altitude, près du quatre-vingt-sixième degré de longitude et du vingt-septième degré de latitude, — une situation ravissante dans le plus beau pays du monde.

D’autres sanitariums se sont aussi fondés en divers points de la chaîne himalayenne.

Et maintenant, à ces stations fraîches et saines, que rend indispensables ce brûlant climat de l’Inde, il convient d’ajouter notre Steam-House. Mais celle-là nous appartient. Elle offre tout le confort des plus luxueuses habitations de la péninsule. Nous y trouverons, dans une zone heureuse, avec les exigences de la vie moderne, un calme que l’on chercherait vainement à Simla ou à Dorjiling, où les Anglo-Indiens abondent.

L’emplacement a été judicieusement choisi. La route, qui dessert la portion inférieure de la montagne, se bifurque à cette hauteur pour relier quelques bourgades éparses dans l’est et dans l’ouest. Le plus rapproché de ces villages est à cinq milles de Steam-House. Il est occupé par une race hospitalière de