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la flame errante.

les monts himalaya.

Cependant, la folle, après avoir quitté le pâl, descendait le lit du Nazzur. De ses yeux hagards sortait comme la lueur d’un feu interne, qui se serait soudainement rallumé en elle, et, machinalement, ses lèvres laissaient échapper le nom du nabab.

Elle arriva ainsi à l’endroit où gisaient les cadavres, et s’arrêta devant celui qui avait été reconnu par les soldats de Lucknow. La figure contractée de ce mort semblait encore menacer. On eût dit qu’après n’avoir vécu que pour la vengeance, la haine survivait en lui.

La folle s’agenouilla, posa ses deux mains sur ce corps troué de balles,