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LA JANGADA

louons, achetons à tout prix cet appareil, et il sera possible de reprendre nos recherches dans des conditions plus favorables !

— Préviens Araujo, Fragoso, nos hommes et partons ! » répondit immédiatement Benito.

Le pilote et le barbier furent mis au courant des résolutions prises, conformément au projet de Manoel. Il fut convenu que tous deux se rendraient avec les Indiens et les quatre embarcations au bassin de Frias, et qu’ils attendraient là les deux jeunes gens.

Manoel et Benito débarquèrent sans perdre un instant, et ils se rendirent au quai de Manao. Là, ils offrirent une telle somme à l’entrepreneur des travaux du quai, que celui-ci s’empressa de mettre son appareil à leur disposition pour toute la journée.

« Voulez-vous un de mes hommes, demanda-t-il, qui puisse vous aider ?

— Donnez-nous votre contremaître et quelques-uns de ses camarades pour manœuvrer la pompe à air, répondit Manoel.

— Mais qui revêtira le scaphandre ?

— Moi, répondit Benito.

— Benito, toi ! s’écria Manoel.

— Je le veux ! »

Il eût été inutile d’insister.

Une heure après, le radeau, portant la pompe