faut donc procéder à de nouvelles recherches, mais autrement.
— Que prétends-tu faire ? demanda Manoel.
— Plonger moi-même jusqu’au fond du fleuve, répondit Benito. Chercher de mes yeux, chercher de mes mains…
— Plonger cent fois, mille fois ! s’écria Manoel. Soit ! Je pense comme toi qu’il faut aujourd’hui procéder par une recherche directe, et ne plus agir en aveugle, avec des dragues ou des gaffes, qui ne travaillent que par tâtonnements ! Je pense aussi que nous ne pouvons attendre même trois jours ! Mais plonger, remonter, redescendre, tout cela ne donne que de courtes périodes d’exploration. Non ! c’est insuffisant, ce serait inutile, et nous risquerions d’échouer une seconde fois !
— As-tu donc d’autre moyen à me proposer, Manoel ? demanda Benito, qui dévorait son ami du regard.
— Écoute-moi. Il est une circonstance, pour ainsi dire providentielle, qui peut nous venir en aide !
— Parle donc ! parle donc !
— Hier, en traversant Manao, j’ai vu que l’on travaillait à la réparation de l’un de ses quais, sur la rive du rio Negro. Or, ces travaux sous-marins se faisaient au moyen d’un scaphandre. Empruntons,