— Non, répondit Manoel, non !… Il était trop précieux pour que Torrès pût songer à s’en séparer ! Il devait le porter toujours sur lui et, sans doute, dans cet étui !…
— Attends… attends… Manoel s’écria Benito. Je me souviens ! Oui ! je me souviens !… Pendant le duel, au premier coup que j’ai porté à Torrès en pleine poitrine, ma manchetta a rencontré sous son poncho un corps dur… comme une plaque de métal…
— C’était l’étui ! s’écria Fragoso.
— Oui ! répondit Manoel. Plus de doute possible ! Cet étui, il était dans une poche de sa vareuse !
— Mais le cadavre de Torrès ?…
— Nous le retrouverons !
— Mais ce papier ! L’eau l’aura atteint, peut-être détruit, rendu indéchiffrable !
— Pourquoi, répondit Manoel, si cet étui de métal qui le contient était hermétiquement fermé !
— Manoel, répondit Benito, qui se raccrochait à ce dernier espoir, tu as raison ! Il faut retrouver le cadavre de Torrès ! Nous fouillerons toute cette partie du fleuve, si cela est nécessaire, mais nous le retrouverons ! »
Le pilote Araujo fut aussitôt appelé et mis au courant de ce qu’on allait entreprendre.