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LA JANGADA
trois débarquèrent, se dirigèrent vers Manao, et, une demi-heure plus tard, ils arrivaient devant la prison de la ville.
Sur l’ordre qui avait été préalablement donné par le juge Jarriquez, on les introduisit immédiatement et ils furent conduits à la chambre occupée par le prisonnier.
La porte s’ouvrit.
Joam Dacosta vit entrer sa femme, son fils et Manoel.
« Ah ! Joam, mon Joam ! s’écria Yaquita.
— Yaquita ! ma femme ! mes enfants ! répondit le prisonnier, qui leur ouvrit ses bras et les pressa sur son cœur.
— Mon Joam innocent.
— Innocent et vengé !… s’écria Benito.
— Vengé ! Que veux-tu dire ?
— Torrès est mort, mon père, et mort de ma main !
— Mort !… Torrès !… mort !… s’écria Joam Dacosta. Ah ! mon fils !… tu m’as perdu ! »