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DE ROTTERDAM À COPENHAGUE.

Avant de quitter la flotte anglaise, qu’on me permette d’exprimer ici le regret que beaucoup de Danois, à Copenhague et dans la partie annexée à la Prusse, ont maintes fois manifesté, de l’absence à peu près complète du pavillon français dans ces mers.

L’Angleterre ne se laisse pas oublier, elle. Outre ses nombreux navires de commerce qui sillonnent ces parages de la Baltique et de la mer du Nord, elle a envoyé, cette année, une escadre de vaisseaux cuirassés à Copenhague et à Saint-Petersbourg. Il serait bien facile à la France d’en faire autant, même de faire mieux, et d’aller ainsi au-devant du chaleureux accueil qui lui serait réservé.

En effet, la flotte anglaise qui a paru dans les eaux de Copenhague n’était composée presque entièrement que de vieux vaisseaux sans grande valeur. On y voyait le Warrior, le premier cuirassé que l’Angleterre ait fait, et qui remonte à l’époque où nous avons construit la Gloire. Le seul bâtiment un peu moderne était le vaisseau amiral Hercules, et pourtant son artillerie est loin d’égaler en puissance celle dont sont armés présentement nos cuirassés.

Si nous voulions éclipser l’Angleterre, il suffirait d’envoyer une division dans laquelle figureraient la