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DE ROTTERDAM À COPENHAGUE.

Le jour fixé, pensant qu’il serait agréable à nos hôtes d’aller se promener en rade, les feux avaient été allumés, et le Saint-Michel était en pression lorsqu’ils arrivèrent à bord.

Après une rapide visite au yacht, dont ils observèrent la bonne tenue et les excellentes dispositions, mon frère leur proposa d’appareiller, — proposition qui fut acceptée avec plaisir.

Sans perdre une minute, nos amarres furent larguées, et, un quart d’heure après, le Saint-Michel arrivait à quelques encablures du vaisseau amiral anglais Hercules.

Tous les bâtiments de l’escadre, sauf un seul, — je ne sais pour quelle raison, — avaient hissé le grand pavois. L’Hercules portait à son grand mât le pavillon royal d’Angleterre, qu’on arbore seulement dans les circonstances solennelles.

À côté, comme pour bien marquer le lien de famille qui unit le Danemark à la Grande-Bretagne, flottait le pavillon danois.

Le roi de Danemark était, en ce moment, l’hôte du duc d’Édimbourg. Christian XII rendait au fils de la reine d’Angleterre la visite que celui-ci lui avait faite la veille au château d’Amalienborg.

Pour peu que cette visite ne se prolongeât pas trop, nous allions donc assister au départ du roi,