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DE ROTTERDAM À COPENHAGUE.

et approprié à tous les goûts : vous n’avez que l’embarras du choix.

Enfin, pour ceux qui aiment les émotions d’une descente rapide, les montagnes russes, avec trois ressauts successifs, — et quels ressauts ; surtout le dernier ! — les montagnes russes vous procurent, pour soixante centimes, une angoisse d’une demi-minute. Par exemple, la première fois qu’on en essaye, on n’est pas plus tôt parti qu’on le regrette. Au premier ressaut, on voudrait bien s’en aller ; au deuxième, on pense à sa famille ; mais au troisième, le choc est tellement brutal, le wagonnet qui vous emporte semble si bien sortir des rails par suite de l’effrayante vitesse acquise, qu’on ferait volontiers son testament si, un instant après, un choc final n’indiquait la fin du supplice, en vous projetant dans les bras des employés placés là pour vous recevoir. On est arrivé !

Vous croyez peut-être qu’après cet horrible voyage on en a assez ? Pas du tout : on recommence.