des diamants ; que l’instruction avait fait fausse route, — en un mot, que Joam Dacosta était innocent.
Et pourtant, cette conviction, l’avocat Ribeiro, quels que fussent son talent et son zèle, ne parvint pas à la faire passer dans l’esprit du jury. Sur qui pouvait-il détourner la présomption du crime ? Si ce n’était pas Joam Dacosta, placé dans toutes les conditions voulues pour informer les malfaiteurs de ce départ secret du convoi, qui était-ce ? L’employé, qui accompagnait l’escorte, avait succombé avec la plupart des soldats, et les soupçons ne pouvaient se porter sur lui. Tout concourait donc à faire de Joam Dacosta l’unique et véritable auteur du crime.
Ribeiro le défendit avec une chaleur extrême ! Il y mit tout son cœur !… Il ne réussit pas à le sauver. Le verdict du jury fut affirmatif sur toutes les questions. Joam Dacosta, convaincu de meurtre avec l’aggravation de la préméditation, n’obtint même pas le bénéfice des circonstances atténuantes et s’entendit condamner à mort.
Aucun espoir ne pouvait rester à l’accusé. Aucune commutation de peine n’était possible, puisqu’il s’agissait d’un crime relatif à l’arrayal diamantin. Le condamné était perdu… Mais, pendant la nuit qui précéda l’exécution, lorsque le gibet était