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DE ROTTERDAM À COPENHAGUE.

aller tirer à la cible en rade. Au reste, constatons qu’à Wilhelmshaven on brûle beaucoup de poudre. Chaque jour les matelots et les troupes d’artillerie de marine sont envoyés au tir, auquel on accorde avec raison une très grande importance.

Vers quatre heures, nous prenons congé, après avoir remercié le commandant en second et les officiers de la frégate.


VI


Le lendemain matin, le Saint-Michel était en pression, prêt à sortir du port, au moment de la haute mer, afin de se diriger sur Hambourg, terme de notre voyage. Nous faisions déjà nos derniers préparatifs, quand un ingénieur des constructions navales vint à bord pour visiter le yacht. Il nous demanda où nous allions.

« À Hambourg, répond mon frère. Nous sommes trop en retard pour passer dans la Baltique, et il ne serait pas prudent d’affronter la côte du Jutland, qui n’est pas bonne.