Mais la machine est absolument parfaite. Elle est du système « compound », à deux cylindres inégaux, à condenseur par surface, et a été dessinée par M. Normand, du Havre. Sortie des ateliers de MM. Jollet et Babin, elle leur fait le plus grand honneur.
Quant à la distribution intérieure du yacht, la voici : à l’arrière, un salon, auquel on accède par un escalier droit, ménagé entre une chambre de domestique et un autre cabinet indispensable ; de ce salon en acajou, dont les divans peuvent se transformer en couchettes, on passe dans la chambre à coucher, meublée de deux lits, toilettes, armoire et bureau en chêne blanc. Viennent ensuite la machine et la chaufferie, qui occupent la plus large partie du navire en son milieu. À l’avant, la salle à manger est desservie par un escalier à quart de révolution, qui descend entre la chambre du capitaine et l’office, et elle communique avec la cuisine au moyen d’un tour. Au delà de la cuisine, c’est le poste de l’équipage, qui compte six cadres de matelots. En somme, rien de plus gracieux que ce steam-yacht avec sa haute mâture inclinée, sa coque noire relevée d’un trait clair à sa flottaison et à sa lisse, ses claires-voies à barreaux de cuivre, ses capots de teck, et l’élégance des lignes qui se profilent du couronnement à l’étrave.