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LE BAS-AMAZONE.

zone que la jangada avait mis tant de mois à descendre.

L’importante opération commerciale, bien menée par Benito, s’acheva dans les meilleures conditions, et bientôt de ce qu’avait été cette jangada, — c’est-à-dire un train de bois formé de toute une forêt d’Iquitos, — il ne resta plus rien.

Puis, un mois après, le fazender, sa femme, son fils, Manoel et Minha Valdez, Lina et Fragoso, repartirent par l’un des paquebots de l’Amazone pour revenir au vaste établissement d’Iquitos, dont Benito allait prendre la direction.

Joam Dacosta y rentra la tête haute, cette fois, et ce fut toute une famille d’heureux qu’il ramena au delà de la frontière brésilienne !

Quant à Fragoso, vingt fois par jour on l’entendait répéter :

« Hein ! sans la liane ! »

Et il finit même par donner ce joli nom à la jeune mulâtresse, qui le justifiait bien par sa tendresse pour ce brave garçon.

« À une lettre près, disait-il, Lina, Liane, n’est-ce pas la même chose ? »



fin de la seconde partie.