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LA JANGADA




XIX

le crime de tijuco



À l’arrivée du juge, tout le funèbre cortège s’était arrêté. Un immense écho avait répété après lui et répétait encore ce cri qui s’échappait de toutes les poitrines :

« Innocent ! innocent ! »

Puis, un silence complet s’établit. On ne voulait pas perdre une seule des paroles qui allaient être prononcées.

Le juge Jarriquez s’était assis sur un banc de pierre, et là, pendant que Minha, Benito, Manoel, Fragoso l’entouraient, tandis que Joam Dacosta retenait Yaquita sur son cœur, il reconstituait tout d’abord le dernier paragraphe du document au moyen du nombre, et, à mesure que les mots se dégageaient nettement sous le chiffre qui substituait