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LA JANGADA

plus qu’il ne renfermât la justification du condamné.

Il faut dire, d’ailleurs, que chacun avait été mis à même d’en déchiffrer l’incompréhensible contenu. En effet, le Diario d’o Grand Para l’avait reproduit en fac-similé. Des exemplaires autographiés venaient d’être répandus en grand nombre, et cela sur les instances de Manoel, qui ne voulait rien négliger de ce qui pourrait amener la pénétration de ce mystère, même le hasard, ce « nom de guerre », a-t-on dit, que prend quelquefois la Providence.

En outre, une récompense montant à la somme de cent contos[1] fut promise à quiconque découvrirait le chiffre vainement cherché et permettrait de lire le document. C’était là une fortune. Aussi que de gens de toutes classes perdirent le boire, le manger, le sommeil, à s’acharner sur l’inintelligible cryptogramme.

Jusqu’alors, cependant, tout cela avait été inutile, et il est probable que les plus ingénieux analystes du monde y auraient vainement consumé leurs veilles.

Le public avait été avisé, d’ailleurs, que toute solution devait être adressée sans retard au juge Jarriquez, en sa maison de la rue de Dieu-le-Fils ; mais,

  1. 300 000 francs.