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OU IL EST QUESTION DE CHIFFRES.

« Ne voyez-vous donc rien dans l’assemblage de certaines lettres qui soit bizarre ? demanda le magistrat.

— Je ne vois rien, répondit Manoel, après avoir, pour la centième fois peut-être, parcouru les lignes du document.

— Eh bien, bornez-vous à étudier le dernier paragraphe. Là, vous le comprenez, doit être le résumé de la notice tout entière. — Vous n’y voyez rien d’anormal ?

— Rien.

— Il y a, cependant, un détail qui prouve de la façon la plus absolue que le document est soumis à la loi d’un nombre.

— Et c’est ?… demanda Manoel.

— C’est, ou plutôt ce sont trois h que nous voyons juxtaposés à deux places différentes ! »

Ce que disait le juge Jarriquez était vrai et de nature à attirer l’attention. D’une part, les deux cent quatrième, deux cent cinquième et deux cent sixième lettres de l’alinéa ; de l’autre, les deux cent cinquante-huitième, deux cent cinquante-neuvième et deux cent soixantième lettres étaient des h placés consécutivement. De là, cette particularité qui n’avait pas d’abord frappé le magistrat.

« Et cela prouve ?… demanda Manoel, sans de-