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LA JANGADA

de ces hommes en dehors, qui pensent plus volontiers tout haut que tout bas.

« Procédons avec méthode, se dit-il. Sans méthode, pas de logique. Sans logique, pas de succès possible. »

Puis, prenant le document, il le parcourut, sans y rien comprendre, d’un bout à l’autre.

Ce document comprenait une centaine de lignes, qui étaient divisées en six paragraphes.

« Hum ! fit le juge Jarriquez, après avoir réfléchi, vouloir m’exercer sur chaque paragraphe, l’un après l’autre, ce serait perdre inutilement un temps précieux. Il faut choisir, au contraire, un seul de ces alinéas, et choisir celui qui doit présenter le plus d’intérêt. Or, lequel se trouve dans ces conditions, si ce n’est le dernier, où doit nécessairement se résumer le récit de toute l’affaire ? Des noms propres peuvent me mettre sur la voie, entre autres celui de Joam Dacosta, et, s’il est quelque part dans ce document, il ne peut évidemment manquer au dernier paragraphe. »

Le raisonnement du magistrat était logique. Très certainement il avait raison de vouloir d’abord exercer toutes les ressources de son esprit de cryptologue sur le dernier paragraphe.

Le voici, ce paragraphe, — car il est nécessaire