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LA JANGADA

gens, afin qu’ils pussent la communiquer au prisonnier.

Puis, rendez-vous pris pour le lendemain, ceux-ci se retirèrent, et, ne voulant pas tarder d’un instant à revoir Joam Dacosta, ils se rendirent aussitôt à la prison.

Là, dans une rapide entrevue qu’ils eurent avec le prisonnier, ils lui firent connaître tout ce qui s’était passé.

Joam Dacosta prit le document, l’examina avec attention ; puis, secouant la tête, il le rendit à son fils.

« Peut-être, dit-il, y a-t-il dans cet écrit la preuve que je n’ai jamais pu produire ! Mais si cette preuve m’échappe, si toute l’honnêteté de ma vie passée ne plaide pas pour moi, je n’ai plus rien à attendre de la justice des hommes, et mon sort est entre les mains de Dieu ! »

Tous le sentaient bien ! Si ce document demeurait indéchiffrable, la situation du condamné était au pire !

« Nous trouverons, mon père ! s’écria Benito. Il n’y a pas de document de cette espèce qui puisse résister à l’examen ! Ayez, confiance… oui ! confiance ! Le ciel nous a, miraculeusement pour ainsi dire, rendu ce document qui vous justifie, et, après