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LA JANGADA.

engager dans cette conversation, vous n’avez jamais eu la curiosité d’aller visiter l’arrayal diamantin ?

— Jamais, répondit sèchement Benito.

— Ah ! j’aurais aimé à voir ce pays ! s’écria Fragoso, qui, inconsciemment, faisait le jeu de Torrès. Il me semble que j’eusse fini par y trouver quelque diamant de grande valeur !

— Et qu’en auriez-vous fait de ce diamant de grande valeur, Fragoso ? demanda Lina.

— Je l’aurais vendu !

— Alors vous seriez riche maintenant ?

— Très riche !

— Eh bien, si vous aviez été riche, il y a trois mois seulement, vous n’auriez jamais eu l’idée de… cette liane.

— Et si je ne l’avais pas eue, s’écria Fragoso, il ne serait pas venu une charmante petite femme qui… Allons, décidément, Dieu fait bien ce qu’il fait !

— Vous le voyez, Fragoso, répondit Minha, puisqu’il vous marie avec ma petite Lina ! Diamant pour diamant, vous ne perdrez pas au change !

— Comment donc, mademoiselle Minha, s’écria galamment Fragoso, mais j’y gagne ! »

Torrès, sans doute, ne voulait pas laisser tomber ce sujet de conversation, car il reprit la parole :

« En vérité, dit-il, il y a eu à Tijuco des fortunes