Page:Verne - L’Invasion de la mer - Le Phare du bout du monde, Hetzel, 1905.djvu/365

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

VIII

LA « MAULE » EN RÉPARATION.

Réparer les avaries de la goélette, la remettre en état pour une longue traversée sur le Pacifique, y embarquer toute la cargaison emmagasinée dans la caverne, reprendre la mer le plus tôt possible, c’est à quoi Kongre et ses compagnons allaient s’employer sans perdre de temps.

Au total, les réparations à la coque de la Maule constituaient une assez grosse besogne. Mais le charpentier Vargas connaissait son métier, il ne manquerait ni d’outils ni de matériaux, et le travail s’exécuterait dans de bonnes conditions.

En premier lieu, il fallait délester la goélette, puis la tirer sur la grève de la crique, où elle serait abattue sur tribord, pour que les réparations pussent être faites à l’extérieur, en remplaçant les membrures et les bordages de la coque.

Il était donc possible que cela exigeât un certain temps ; mais, ce temps, Kongre l’avait largement, car il calculait que la belle saison durerait au moins deux grands mois.

Quant à l’arrivée de la relève, il savait à quoi s’en tenir.

En effet, le livre de phare trouvé dans le logement lui avait appris tout ce qu’il lui importait de connaître : la relève ne devant se faire que tous les trimestres, l’aviso Santa-Fé ne reviendrait pas à la baie d’Elgor avant les premiers jours de mars, et on n’était encore que dans les derniers jours de décembre.

En même temps, ce livre portait les noms des trois gardiens Moriz, Felipe et Vasquez. D’ailleurs, l’aménagement de la