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l’invasion de la mer

— Toujours, mon capitaine, et je ne m’étonnerais point qu’ils fussent jumeaux.

— Ce serait drôle… un chien et un cheval !… riposta en riant l’officier… Sois tranquille, Nicol, nous ne les séparerons pas, quand on partira !…

— Pour sûr, ils en mourraient, mon capitaine. »

À ce moment, une détonation retentit du côté de la mer.

« Qu’est-ce que cela ?… demanda le lieutenant Villette.

— Probablement le coup de canon du croiseur qui mouille dans le golfe…

— Et qui vient chercher ce, coquin de Hadjar… ajouta le sous-officier. Une fameuse capture que vous avez faite là, mon capitaine…

— Tu peux dire que nous avons faite ensemble, reprit le capitaine Hardigan.

— Oui… et aussi le vieux frère… et aussi Coupe-à-cœur », déclara le marchef.

Puis les deux officiers reprirent leur route en remontant vers le bordj, tandis que le marchef Nicol et ses hommes redescendaient vers les bas quartiers de Gabès.