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l’invasion de la mer

Personne n’avait encore paru, et, cependant, les spahis venaient de signaler leur retour par des cris répétés.

À quelques minutes de là, le lieutenant atteignit la clairière où devaient se trouver les chariots, se dresser les tentes…

Personne encore, ni M. de Schaller, ni le capitaine, ni le brigadier, ni aucun des hommes laissés avec eux.

On appela, on tira des coups de fusil… Pas une réponse ne se fit entendre. Plusieurs branches résineuses furent allumées et jetèrent leur éclat blafard à travers les massifs…

De tentes, il n’y en avait pas, et, quant aux chariots, il fallut reconnaître qu’ils avaient été pillés et mis hors d’usage. Mules qui les traînaient, chevaux du capitaine Hardigan et de ses compagnons, tout avait disparu.

Ainsi le campement avait été attaqué, et, à n’en pas douter, Mézaki n’était intervenu que pour favoriser cette nouvelle attaque au même endroit, en entraînant le lieutenant Villette et ses spahis dans la direction de Gizeb…

Il va de soi que l’Arabe n’avait pas rejoint. Quant à Coupe-à-cœur, le maréchal des logis-chef l’appela vainement, et toutes les heures de la nuit s’écoulèrent sans qu’il eût reparu au campement de Goléah.