Page:Verne - L’Invasion de la mer.djvu/164

Cette page a été validée par deux contributeurs.

XI

une excursion de douze heures.


À sept heures du matin, le lieutenant Villette et ses hommes quittaient le campement. La journée s’annonçait lourde et chaude, avec menace d’orage, un de ces violents météores qui assaillent souvent les plaines du Djerid. Mais il n’y avait pas de temps à perdre, et M. de Schaller, avec raison, tenait à retrouver Pointar et son personnel.

Il va sans dire que le marchef montait Va-d’l’avant, et que Va-d’l’avant était accompagné de Coupe-à-cœur.

Au départ, les spahis avaient chargé sur leurs chevaux des vivres pour la journée, et, d’ailleurs, sans pousser jusqu’à Zeribet, à l’oasis de Gizeb la nourriture eût été assurée.

En attendant le retour du lieutenant Villette, l’ingénieur et le capitaine Hardigan commenceraient à organiser le campement avec le concours du brigadier Pistache, de M. François, des quatre spahis ne faisant pas partie de l’escorte du lieutenant Villette et des conducteurs de chariots. Les pâturages de l’oasis étaient abondamment pourvus d’herbe et arrosés par un petit oued qui se déversait dans le chott.

L’excursion du lieutenant Villette ne devait durer qu’une douzaine d’heures. En effet, la distance comprise entre le kilomètre 347 et Gizeb ne dépassait pas vingt kilomètres. Sans trop presser les chevaux, cette distance pourrait être franchie dans la matinée. Puis, après une halte de deux heures, l’après-midi suffirait à ramener le détachement avec Pointar, le chef du chantier.